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Portrait pro – Christine, directrice convaincue & engagée

Christine Cotton Lavocat, directrice de l'IRFA APISUP

Directrice d’un centre de formation à l’échelle humaine – Souhaite donner du sens à l’action individuelle – Imagine des lendemains qui chantent, loin des sentiers battus –

La formation professionnelle n’est pas venue à Christine Cotton-Lavocat par hasard.

Dans ses tiroirs, des dizaines de projets menés avec la CRCI dessinent la portée de son engagement. À présent aux commandes de l’IRFA-APISUP, organisme de formation basé à Amiens, Christine ne ménage pas ses efforts pour ancrer sa vision du monde professionnel à son niveau, développement des compétences douces à la clé, comme une manière de laisser une empreinte positive sur le monde…

Faire fi du vieux monde et aller de l’avant !

Croiser le chemin de Christine ne peut pas laisser indifférent !

Affable, cette femme de 56 ans l’est sans aucun doute, et si elle déborde d’idées, elle n’a de cesse de chercher à les mettre en œuvre, partageant avec ses partenaires et ses collaborateurs son sens de l’engagement, les rencontres faisant partie de son quotidien.

Derrière cette volonté de fer, on comprend vite que se cache une bosseuse aux fines connaissances des institutions et du monde de l’entreprise…

Quand elle regarde dans le rétroviseur, chose qu’elle fait très rarement par souci d’humilité, Christine ne peut s’empêcher de sourire, car si son chemin a du sens, il n’était pas tout tracé !

Ce qui est sûr, c’est que diriger un centre de formation, à ses débuts dans le secrétariat, ne faisait pas partie de ses plans : « […] les rencontres ont fait le reste […] », place-t-elle, convaincue qu’il faut suivre « son instinct » …

Ce mental d’acier, Christine l’a construit au fil de ses expériences professionnelles, et peut-être aussi par esprit de reconquête. Et quand elle se remémore sa propre expérience de la formation, pointe un brin d’autodérision : « […] fin des années 80, j’ai suivi un BTS secrétariat, puis obtenu un DESE option Comptabilité et Gestion des Entreprises auprès du CNAM. Ce parcours, je ne l’avais pas spécialement choisi, notamment parce que ce n’était pas dans les mœurs familiales de se projeter dans un boulot, surtout pour la gente féminine […] », témoigne la fille d’émigrés polonais…

S’ensuit une période où elle enchaîne les missions en intérim, avant de rejoindre la CRCI de Picardie : « […] dans les années 90, j’ai croisé la route de Didier Rosé, directeur général à la CCI. Il m’a laissé une grande liberté, en tant que « Christine » et pas juste comme secrétaire […] » raconte-t-elle avant de préciser que cela a été déterminant…

Durant ces années, si elle gagne en autonomie, Christine acquiert les fondamentaux, accroit sa maîtrise des outils et développe son esprit critique. Elle évolue comme chargée de mission puis assistante de direction, avant de devenir secrétaire générale du CFA qu’est alors encore l’IRFA-APISUP.

Former pour porter des projets et non juste délivrer des diplômes

Aujourd’hui, l’IRFA-APISUP fête ses 26 ans. Une longévité qu’il faut saluer, jalonnée par la réforme de la formation professionnelle de 2018 : « […] là, il a fallu tout repenser […] », précise celle qui dirige le centre depuis maintenant 11 ans.  

Après la nationalisation de la formation professionnelle, l’IRFA-APISUP obtient en 2020 l’habilitation organisme de formation, le Graal Qualiopi à deux reprises, puis développe des titres professionnels en phase avec ses missions, définies soigneusement en interne, que Christine aime décrire comme : « […] un cheminement professionnel autant que personnel, la synthèse de tout ce que j’ai pu observer et analyser dans le monde consulaire, civil, public et privé […] enrichi des suggestions de tous les experts avec lesquels collabore l’IRFA-APISUP  ».

Si Christine est fière du chemin parcouru, elle n’est pas du genre à s’embarrasser des glorioles et ne compte pas s’arrêter là !

L’IRFA-APISUP, qu’elle aime construire en opposition avec les anciennes pratiques, la mène à s’entourer des bonnes personnes, que Christine sollicite surtout pour leurs valeurs morales : « […] nous devons avancer dans le même sens, c’est donc hyper important d’être sur la même longueur d’onde si on veut bâtir un projet durable […]  je vais donc chercher ceux qui ont une vision sur leur propre métier, cela m’intéresse de confronter les regards […] ».

Son centre, Christine le pense donc comme une fine orchestration menant à la réussite de chaque apprenant, à l’écoute des propositions pédagogiques novatrices comme des partenariats européens : « […] pour moi, l’ouverture aux autres est la clé de toutes les initiatives […] il n’est pas possible d’avancer seuls ou de penser « national ». C’est dans ce sens qu’on construit son avenir professionnel, qu’on soit étudiant, en reconversion ou dans une démarche de montée en compétences. À l’IRFA-APISUP, je fonctionne comme ça […] », s’enthousiasme-t-elle.

« Pas de consanguinité, j’ai un mindset de cheffe d’entreprise »

Chaque jour, Christine se bat contre les mauvais réflexes, qu’elle a pu observer tout au long de sa carrière : « […] trouver des partenaires de tous les horizons est un gage de qualité pour moi. Je ne supporte pas l’entre-soi, j’aime l’ouverture, la réflexion, la confrontation des idées, le débat […] », clarifie-t-elle.

Quand l’IRFA-APISUP est créée en 1995, elle est déjà en capacité de porter un regard éclairé sur la gestion de la structure et sur les associations institutionnelles. Elle suit son intuition et porte le projet avec ses tripes et ses convictions : « […] j’ai assisté à pas mal d’incohérences, de mauvaises orientations confortées par des écoles renommées. Les jeunes que nous recevions avaient besoin de plus […] » explique-t-elle.

Bien qu’issue du monde consulaire, Christine n’a ainsi jamais perdu de vue que la meilleure manière de gérer une entité, c’est de l’aborder avec une vision pragmatique, chiffres et rouages bien en tête : « […] De cette manière, je garde mes objectifs, et m’inscris toujours dans une démarche de progrès, poussant les équipes, comme l’ont fait d’autres avant moi, en leur offrant ma confiance […] », finit-elle par dire.

Apprendre, c’est aussi désapprendre !

L’expérience de Christine rime ainsi avec apprentissage, écoute, sens critique.

De celle-ci est née l’envie de donner à chacun une chance de s’épanouir dans le monde professionnel, de trouver sa place et un équilibre : « […] on n’est pas des robots, l’homme ne fonctionne pas comme ça […] ».

Christine mesure l’ampleur de sa tâche. Dans un univers encore tourné vers le passé, et des pratiques pédagogiques dans lesquelles elles ne se reconnait pas, la directrice de l’IRFA-APISUP croit en la nécessité de déprogrammer certaines croyances limitantes : « […] c’est comme ça qu’on peut avancer et retrouver du sens […] mais il y a du boulot ! ».

Dans cette optique, l’IRFA-APISUP propose, en complément des enseignements pratiques et théoriques délivrés en petits groupes, des accompagnements personnalisés en fonction du parcours et des besoins de chaque apprenant.

Travailler son anglais, son orthographe, rencontrer un coach de vie ou encore affiner sa posture professionnelle pour être en accord avec soi-même : autant de petits riens qui, pour Christine, font beaucoup dans le monde de l’entreprise : « […] ce qui compte, c’est l’humain. Beaucoup d’entreprises recrutent sur les compétences douces et les valeurs des candidats […] qu’il vienne de la super école truc chouette n’est pas le plus important au final », précise-t-elle.

Qu’on se le dise, Christine n’a pas fini de construire un modèle à son image…

Article écrit par Céline Weissier, biographe professionnelle agréée et conceptrice rédactrice.

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