Les bienfaits de l’écriture en plein air
Quand j’anime des ateliers d’écriture, j’aime suggérer aux participants des propositions originales et atypiques.
Généralement, je cherche à m’inspirer du lieu dans lequel j’interviens grâce à différents procédés stimulant l’écriture : des jeux, des astuces, des modes opératoires…
Toutefois, au milieu de toutes ces expériences, l’écriture en plein air fait partie de mes coups de cœur. Je ne sais pas si mon amour du monde végétal et de la faune sauvage y est pour quelque chose, mais je prends énormément de plaisir à accompagner des groupes dans cette aventure, et il est fou de constater à quel point la nature est vectrice d’émotions et de créativité !
À chaque fois, le même constat : tant de poésie, d’imagination et d’émotion dans un seul instant ! Vraiment, le contact avec les éléments est source de bien-être et de plénitude, et donne naissance à des textes personnels, surprenants et riches.
Je vous livre mes réflexions, fruits d’expériences glanées sur le terrain.
L’écriture en plein air, un moment à l’intérieur de soi
Cela peut paraitre paradoxal et pourtant, on constate qu’au contact de la nature, chaque être se reconnecte avec lui-même.
D’où vient ce besoin ?
Confronter son corps aux arbres, aux oiseaux, ou à la rudesse d’un chemin sinueux nous transporte dans une autre dimension, dans un nouveau cheminement où il faut retrouver des repères : chacun va donc puiser en lui-même les émotions propices à son inspiration, se déchargeant des impératifs habituels.
Là, d’emblée, le ton est donné : c’est en se dépouillant de ses apparats qu’on se ressource et qu’on donne la parole à sa sensibilité la plus profonde, enfin à l’écoute de notre environnement.
Écrire pour retrouver confiance
Vous connaissez le syndrome de la page blanche ? Oui, celui qui fait peur aux débutants comme aux plus expérimentés, et à ceux qui ruminent devant leur écran ou leur cahier à petits carreaux…
En plein air, au contact de la flore, des insectes, et sentant les rayons du soleil vous caresser gentiment le visage, ce sentiment d’angoisse et d’appréhension disparait…sans que je puisse vous l’expliquer de façon claire!
Serait-ce un simple sentiment de plénitude ?
Je pencherais plutôt pour une autre hypothèse : vous n’êtes plus seul.
Entouré d’autres écrivains en herbe, vous cheminez dans un lieu vivant, habité et inspirant. Les idées fusent, vos sens sont en éveil : écrire, c’est vivre, c’est donner vie, c’est révéler. Enfin, vous vous sentez entouré et prêt à oser, sous les frondaisons bienveillantes des hêtres élancés…
En un mot, la confiance renait… 🙂