Comment écrire sa biographie : 10 conseils d’une biographe !

Écrire sa biographie : une idée que beaucoup portent en eux. Pourtant, peu passent le cap de l’écriture et de l’autoédition. Pourquoi ? Mal conseillés, mal aiguillés, peu confiants. Le syndrome de l’imposteur peut crisper et empêcher de prendre la plume ! Néanmoins, il serait dommage de se décourager et de laisser tomber ce beau projet. Que ce soit pour transmettre l’histoire familiale, laisser une trace, témoigner d’événements marquants ou laisser l’empreinte de son expérience et la partager avec ceux qu’on aime, écrire sa biographie ou son autobiographie est une aventure fascinante et enrichissante.

Que vous choisissiez de prendre la plume vous-même, de vous faire coacher ou de déléguer cet exercice à un biographe professionnel, voici les 10 conseils de Céline Weissier, biographe agréée par l’AEPF pour écrire une biographie qui tient la route et qui restera dans les mémoires.

1. Pourquoi et comment écrire sa biographie ?

Une question simple pour une réponse complexe ! À l’origine de tout projet d’écriture, il y a le pourquoi. Pourquoi avoir envie d’écrire sa biographie ou son autobiographie ? Avant de se lancer sans avoir de plan, il est préférable d’avoir les idées parfaitement claires, sans quoi le projet pourrait avorter, faute de sérieux et de précision. Dans quel but écrire et rédiger son récit de vie ? Quel message ai-je envie de faire passer ? Est-ce que je privilégie une période de ma vie ? Ai-je envie de dévoiler un secret de famille ? De parler d’une étape importante de mon histoire ? D’évoquer des réflexions personnelles ? Ces questions peuvent paraître anodines, mais elles sont en réalité fondamentales pour construire un récit de qualité.

2. Écrire sa vie et définir un lectorat

Dès le début de votre projet, pensez à votre lectorat et aux émotions que vous souhaitez faire passer. Dans ce registre, les motivations des narrateurs (c’est-à-dire les personnes biographiées) sont très diverses et liées directement à leur vécu et à leur personnalité. Il existe donc de multiples pistes pour mettre en mots son récit de vie. Une personne pourrait ainsi écrire plusieurs biographies, comme c’est le cas pour les célébrités, par exemple. De Joey Starr à Johnny Halliday, ils ont tous pris la plume de nombreuses fois, pour des ouvrages à chaque fois différents !

La question de l’angle éditorial est donc primordiale et incontournable. Une première étape dont vous ne pouvez faire l’économie. Si vous peinez à tirer le bon fil rouge, c’est peut-être parce que vous avez besoin d’un conseil éditorial pointu. Dans ce sens également, un biographe professionnel peut vous aider à clarifier votre pensée et votre projet.

3. Identifier ses raisons d’être

Quand on pense biographie, on pense anecdotes. Toutefois, avant de se plonger dans ses souvenirs, il est recommandé de faire le point sur sa situation au moment de l’écriture. Accorder son stylo à son esprit, en quelque sorte. On oublie trop souvent qu’une bonne biographie n’est pas une succession de faits et d’histoires, mais bien un récit construit, fruit de la volonté d’un narrateur. Écrire sa vie, c’est donc savoir qui on est à un moment X. De ce point de départ naît ensuite le projet d’écriture.

Pour parvenir à identifier ses raisons d’être, des exercices de mise en écriture peuvent être proposés. Si vous n’avez pas la chance de pouvoir faire appel à un biographe professionnel, prenez le temps de coucher sur le papier vos qualités, vos défauts, vos traits de caractère. Cela peut être un bon début pour formuler vos intentions et commencer votre projet d’écriture.

4. Faire le tri dans ses souvenirs

Bien évidemment, toutes les anecdotes ne sont pas bonnes à retenir quand on se lance dans un projet d’écriture personnel. En fonction du pourquoi, et donc de la ligne éditoriale de l’ouvrage, faire le tri dans ses idées et cibler les événements et étapes de son parcours est utile. Sortir de vieilles photos, parler avec ses proches de son parcours, lire d’anciennes lettres, monter au grenier et donner aux souvenirs le temps de remonter à la surface… C’est à ce prix que peuvent être identifiés les éléments clés de chaque histoire de vie !

Un carnet sous la main, il est judicieux de noter les grandes lignes de son parcours et de les enrichir d’anecdotes et de souvenirs tangibles.

5. Construire un plan

Étape décisive, le plan détermine la pérennité du projet d’écriture. Cette phase n’est envisageable qu’une fois le « terreau » rassemblé : les souvenirs, les sources, les documents, les archives, les témoignages de proches, par exemple. En partant de ces éléments, et en s’appuyant sur le fil rouge, le plan est une manière de mettre en perspective l’histoire de sa vie.

La chronologie ? Une biographie n’est pas nécessairement chronologique. Il est possible de faire des bonds dans le temps, de partir d’un point donné, qui n’est pas la naissance, par exemple. Selon votre angle éditorial, le plan donne aussi du sens à l’histoire. La construction narrative du récit de vie implique directement le narrateur et contribue à l’émergence d’un style d’écriture.

6. Faire appel à l’entourage et prendre votre temps

En panne d’inspiration et de matière ? La réminiscence des souvenirs est un phénomène complexe, étudié par de nombreux chercheurs. En cas de trous de mémoire, il ne faut pas hésiter à faire appel à des proches ou à des témoins indirects. Ils pourront fournir des pistes et accompagner le narrateur dans cette démarche. Grâce à ces discussions, de nombreuses anecdotes remonteront à la surface, c’est certain. Leur montrer des photos ou tout autre document susceptible de générer de l’émotion est aussi une bonne astuce. C’est souvent ainsi que des détails ressurgissent.

Dans tous les cas, écrire demande du temps et de la patience. Ne pas être pressé, même si une furieuse envie de voir ce projet se concrétiser se fait sentir, voici la règle ! Un projet d’écriture biographique peut prendre des mois, voire des années quand on y travaille seul et qu’il ne s’agit pas de son métier ! Il faut rester indulgent avec soi-même, et sinon, choisir un biographe professionnel pour rédiger le livre reste une excellente solution…

7. Un biographe professionnel peut vous aider !

Pas à l’aise avec l’écriture, ne vous torturez pas ! Choisir un professionnel agréé et reconnu, et le rencontrer avant de signer, est tout à fait possible. La biographie étant une affaire de personnes, autant être sûr d’être entre de bonnes mains. Le biographe professionnel se déplace au domicile de ses clients. Lui demander de venir avec quelques ouvrages écrits de sa main pour les parcourir lors de ce rendez-vous est aussi une bonne idée. Il ne pourra pas vous les laisser pour des raisons évidentes de confidentialité, mais il pourra vous les confier l’espace de quelques minutes, le temps de découvrir ses talents d’écrivain.

Dans tous les cas, privilégier une personne avec laquelle on se sent à l’aise et qui s’intéresse à ce que vous lui racontez est un bon gage de qualité. Selon leurs méthodes, les biographes facturent au feuillet (1500 signes espaces comprises) ou à l’heure d’entretien enregistré. Dans tous les cas, choisir un biographe professionnel assure la grande qualité rédactionnel du livre, et surtout, une proposition littéraire originale, reposant sur des années de pratique et d’expérience. Écrire, c’est un vrai métier !

8. Demandez à un correcteur de vous relire

Là encore, dans un souci de précision, il est recommandé de s’entourer d’un correcteur capable de relire le manuscrit. Fautes de syntaxe, imprécisions, répétitions…ce professionnel de l’édition peut être utile lors de la dernière ligne droite, avant l’impression. Il serait dommage de laisser trainer des fautes, non ?

Une tierce personne peut relire votre manuscrit, mais dans ce cas, il faut être ouvert à la critique ! Sachez toutefois que faire relire son texte avant sa publication ou son impression peut être mal vécu et déstabilisant pour le narrateur. Ce complice doit donc être trié sur le volet. Un exercice périlleux…

9. S’entourer d’un coach littéraire

Pour ceux qui souhaitent mettre la main à la patte et mouiller la chemise, le coach littéraire peut aussi les aider. De nombreux biographes proposent cette prestation. Elle a l’avantage de laisser le narrateur seul maître de ses choix rédactionnels et lui offre la satisfaction d’avoir rédigé lui-même son récit de vie.

En plus, un coach littéraire se déplace à domicile ou peut aussi vous accompagner grâce à la visioconférence. Il propose des exercices adaptés à chaque projet de livre et conseille ses clients sur le style, la structure, le plan et la ligne éditoriale de la biographie. Bien sûr, il faut être très à l’aise avec la plume et être volontaire et conscient de ses limites : si vous peinez à vous exprimer à l’écrit, inutile de vous lancer dans cette solution qui risque de vous décourager.

10. Et le style, dans tout ça ?

Comment savoir si ce qui est écrit est qualitatif ? Le style choisi et les parti-pris rédactionnels sont-ils adaptés au propos ? Souvent les novices se posent ces questions et c’est bien normal. Comme chaque projet est unique, il est important de trouver un style singulier, qui reflète votre personnalité et votre manière d’être. Là encore, un biographe professionnel ou un coach littéraire peut vous aider.

Il faudra trancher et faire preuve de clairvoyance. Comment mettre en scène son narrateur ? Est-il judicieux d’écrire une biographie (à la troisième personne du singulier, il/elle), ou une autobiographie (à la première personne du singulier, je) ? Selon votre choix, le rendu final ne sera pas le même et les contraintes rédactionnelles variables, la contextualisation des événements relatés jouant aussi un grand rôle dans la manière dont l’ensemble sera perçu par votre lectorat.

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